Expositions
à la Bibliothèque de Genève

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"Autour du Léman", 2014.

Vue de l'exposition "Autour du Léman. Affiches de la Bibliothèque de Genève", Salon des antiquaires (Lausanne), 15-23 novembre 2014. Photo: Matthias Thomann.

À la Bibliothèque de Genève, il existait sur le site des Bastions une salle récemment rénovée pour les expositions, l’Espace Ami Lullin, conçue pour exposer principalement des manuscrits et des livres anciens. Cet espace assez vaste présentait l’inconvénient d’être peu maléable, car les vitrines, très sécurisées, étaient ancrées dans le sol. Il a fallu concevoir des scénographies qui tiennent compte de cette disposition et qui utilise au maximum les surfaces des murs, les baies, pour travailler sur la lumière.

2012 était une année de commémoration pour Rousseau et une grande exposition consacrée à la musique au temps de Rousseau s’est prolongée en 2013. En 2014, nous avons voulu mettre en évidence le Dépôt légal afin de montrer aux Genevois l’importance de cette collection. Institué en 1539, deux ans avant le premier dépôt légal en France, le dépôt légal est semblable à un journal qui retrace la vie quotidienne, administrative, sportive, culturelle de la cité de Calvin.

Plusieurs expositions et événements ont été organisés, au sein de la bibliothèque, mais aussi hors les murs, en exploitant la collection des affiches issues du Dépôt légal : au salon des antiquaires de Lausanne, au Grand Théâtre de Genève, au salon des arts ménagers les Automnales afin d’aller à la rencontre de nouveaux publics.

Après cette exposition qui parlait de 500 ans d’histoire au quotidien, nous avons développé un projet sur l’histoire matérielle des catalogues, en collaboration avec la Bibliothèque Mazarine à Paris, qui nous a donné l’occasion de présenter deux expositions différentes à Paris et à Genève. À la BGE, nous avons développé un projet de design d’interaction avec l’artiste Sybille Stoeckli. Cette exposition était organisée pour fêter la fin du travail de catalogage rétrospectif du catalogue sur fiche, désormais entièrement accessible en ligne.

Après le dépôt légal et l’histoire des catalogues, nous avons entrepris un projet audacieux sur les dictionnaires. Genève a été la République des dictionnaires depuis le XVIe siècle. Nous avons mis l’accent sur le travail de lexicographe de Voltaire en le mettant en perspective avec l’œuvre que développe le linguiste Alain Rey, directeur des dictionnaires Le Robert. Nous avons collaboré à une édition spéciale du Petit Robert commémorant ses cinquante ans et organisé une exposition avec une artiste française, Fabienne Verdier, au sein du musée Voltaire.

Parallèlement à ces grandes expositions dans l’Espace Ami Lullin ou dans le Musée Voltaire, nous avons aménagé un nouvel espace d’exposition, dans un des couloirs les plus fréquentés de la bibliothèque, dans lequel les lecteurs attendent la livraison de leurs ouvrages. Nous avons conçu un espace où les expositions évoquent des collections sur lesquelles nous sommes en train de travailler afin de montrer la beauté des collections, mais aussi l’expertise des personnes qui les conservent. Ces différentes expositions ont été consacrées à des éditeurs (Skira, La Joie de lire), à des photographes ou photographies anciennes (Boissonnas) que nous avons confrontées avec des photographes modernes (François de Limoges, Matthias Thomann).

Beau et froid ! Les bises glaçantes
Genève, Bibliothèque de Genève, janvier – mars 2018.

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Guide de l'exposition

 

Fabienne Verdier, L’expérience du langage. La République des dictionnaires (de Voltaire à Alain Rey)
Genève, Musée Voltaire , Bibliothèque de Genève, 2 novembre – 17 décembre 2017.

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Vue de l'exposition "Fabienne Verdier, L'expérience du language", Musée Voltaire (Genève), 2017.

Photo: Matthias Thomann, Bibliothèque de Genève.

Les mots sont des accumulateurs d’énergie et les dictionnaires de formidables outils de création. Véritable « république des dictionnaires » depuis le XVIe siècle, Genève est au cœur de l’histoire de la lexicographie. Dans cette exposition, le Musée Voltaire de la Bibliothèque de Genève montre comment travaillait Voltaire avec les mots et expose le parcours de création de l’artiste Fabienne Verdier au sein des dictionnaires. Ce voyage aux sources du langage et de la peinture explore les forces en devenir qui se manifestent dans la nature au travers de films, de carnets et de peintures. Cette exposition a été conçue comme un laboratoire qui permet aux visiteurs et aux visiteuses d’appréhender le cheminement de la pensée et l’élaboration des formes. Le lexicographe de la langue française, Alain Rey, a accompagné Fabienne Verdier à chaque étape de son parcours de création. Il a commencé à écrire quand l’artiste a terminé les vingt-deux tableaux qui renferment son expérience du langage et a rédigé des textes pour l’édition du cinquantenaire du Petit Robert qui commentent ces « illuminations ». Cette exposition offre une occasion rare de ressentir la force des éléments et le processus de création, tant par les sens (une installation vidéo immerge le public dans le geste du pinceau de Fabienne Verdier), par la contemplation (plusieurs grands tableaux sont exposés), que par l’esprit (dans les planches des carnets se révèle le processus de réflexion visuelle entrepris à partir des travaux du linguiste Alain Rey). Afin de mettre en perspective cette recherche contemporaine sur le langage, plusieurs manuscrits de Voltaire et des dictionnaires du XVIIIe siècle sont révélés au public. Cette exploration des liens entre la langue et le geste artistique s’inscrit pleinement dans l’esprit de décloisonnement introduit par les Lumières. À l’occasion de cette collaboration est publiée une édition spéciale, qui commémore le cinquantenaire du Petit Robert, « illuminée » de 22 tableaux de Fabienne Verdier autour de couples de mots tels que Labyrinthe-Liberté, Vide-Vibration ou Sinuosité-Sagesse. Un livre d’art retraçant cette aventure entre Fabienne Verdier et Alain Rey, Polyphonies, paraît également (coédition Le Robert – Albin Michel).

Guide de l'exposition

30 ans des éditions La Joie de lire
Genève, Bibliothèque de Genève, 5 septembre – 23 décembre 2017.

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La Joie de lire est un important transmetteur d’une tradition genevoise, celle de l’illustration, de la bande dessinée et de l’affiche que la Suisse a inscrite à son patrimoine immatériel et dont la Bibliothèque de Genève est porteuse.

C’est à Genève, en 1937, que Paul Robert fonde La Joie de lire, l’une des premières librairies spécialisées en littérature enfantine. Situé au Bourg-de-Four, en Vieille-Ville, le lieu devient rapidement incontournable dans le paysage littéraire genevois.

Francine Bouchet prend la direction de la librairie en 1981. À l’affût de tendances nouvelles, elle y organise de nombreux programmes, tels que les Mercredis de lecture. Parallèlement, elle développe une politique éditoriale qui la mènera progressivement à la fondation des éditions La Joie de lire en 1987. Quatre ans plus tard, après une décision mûrement réfléchie, l’éditrice ferme la librairie pour se concentrer sur ses activités éditoriales. Au fil des années, les éditions La Joie de lire acquièrent une renommée internationale et de nombreux prix viennent récompenser la qualité des publications ainsi que la créativité littéraire et artistique des auteurs et illustrateurs.

La Joie de lire est aussi internationale, car plus du tiers de ses titres sont des traductions de textes du monde entier et nombre de ses illustrateurs sont étrangers. Le livre pour enfants joue à saute-mouton par-dessus les frontières et nous rappelle ainsi que la littérature et l’illustration pour la jeunesse sont, par nature, universelles.

Guide de l'exposition

Sans Photographie, peintres, caricaturistes,, dessinateurs des XIXe et XXe siècles dans les collections Auer Ory pour la photographie
Genève, Bibliothèque de Genève, 5 juin – 11 septembre 2016.

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Le photographe, XIXe s.

Fondation Auer-Ory.

L’annonce, en 1839, de l’invention de la photographie a eu un retentissement public comme peu de découvertes en ont connu jusque-là. Le procédé se diffuse rapidement dans tous les domaines de la société, de l’art aux sciences, des médias à l’industrie. Il pénètre l’intimité, fige le temps, modifie notre relation au corps et à la mort. Il n’est donc pas étonnant que la photographie a suscité immédiatement de vives réactions et qu’elle ne cesse d’être un thème de réflexion. Peintres, caricaturistes et dessinateurs ont à travers leurs œuvres pensés ses conséquences sociétales, en pointant avec humour ses travers. C’est à une histoire visuelle de la réception de la photographie, de son origine à nos jours, que nous invite la Fondation Auer Ory. Celle-ci réunit — à côté de 50 000 tirages originaux et 500 appareils qui en font l’une des plus riches collections privées dans le domaine — les matériaux (livres, affiches, dessins, peintures…) qui illustrent de manière souvent savoureuse et décalée l’évolution de notre rapport à l’image.

Guide de l'exposition

Erasmus MMXVI. Schrift als sprengstoff, Bâle, Historisches museum, 20 mai – 25 septembre 2016.

Avec le commissaire principal Marcel Henry, nous imaginons une exposition au sein des collections du Musée historique avec ajout de réalité augmentée, qui se prolonge avec un parcours dans la ville de Bâle avec une app audio (Erasmus Urban Trail) et organisation d’une série d’événements dont la création d’un caractère typographique.

 

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Parcours en réalité augmentée dans la ville de Bâle, exposition "Erasmus als Springstoff", 2016.

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Exposition "Erasmus als Springstoff", Bâle, Musée historique de la Ville, 2016.

Caractère typographique
Erasmus MMXVI

Skira à Genève. Le temps des artistes. Photographies de David Kronig (1923-1993).
Genève, Bibliothèque de Genève, 1er avril – 30 avril 2016.

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Guide de l'exposition

 

De l’argile au nuage (2e millénaire av. J-C. – XXIe s.), 8 septembre 2015 au 21 novembre 2015.
2 expositions: à Paris, Bibliothèque Mazarine, 13 mars – 13 mai 2015; à Genève, Bibliothèque de Genève,
8 septembre 2015 au 21 novembre 2015.

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À l’heure où le catalogue devient une ressource inestimable et profile les bibliothèques comme des acteurs de premier plan des big data, cette exposition aborde les questions de la collecte, de l’organisation et de la pérennisation des données. Elle interroge les raisons d’être et les contraintes des supports depuis les tablettes d’argile de l’époque mésopotamienne jusqu’aux tablettes tactiles contemporaines. « De l’argile au nuage » questionne l’évolution du catalogue, de sa mise en forme, de ses fonctions, de ses usages et ouvre le débat des enjeux du tout numérique. Alors que les catalogues connaissent un processus accéléré de dématérialisation, leur contenu est versé dans un ensemble plus large de données ouvrant de nouvelles perspectives. Depuis son apparition au IIe millénaire avant J.-C., le catalogue collecte, nomme, décrit et classe des entités aussi différentes que des étoiles ou des plantes, des hommes ou des animaux, des biens ou des mots. Traversant la nature et la culture, il ordonne le chaos du réel dans l’ordre immuable de l’alphabet ou selon des découpages particuliers. Il fait circuler les textes et favorise les échanges savants, exprimant à la fois une volonté de classement matériel et de classification intellectuelle. Qu’il cartographie une collection réelle ou imaginaire, ou qu’il bibliographie un corpus idéal, quelle que soit la diversité de ses manifestations, catalogue d’apparat ou d’usage, de vente ou domestique, liste de transport ou de titres interdits, le catalogue demeure une nécessité pour faire se rencontrer livres et lecteurs, pour orienter à travers l’immense quantité de documents tant physiques que numériques. Aujourd’hui les données catalographiques se dématérialisent : disséminées sur des serveurs distants, elles descendent de leur nuage et se déroulent sur nos écrans. Elles défilent sur une échelle de Jacob virtuelle. Connectées, elles acquièrent un sens nouveau dans l’ordre des savoirs.

Fred Boissonnas, Enfants modèles
Bibliothèque de Genève, 4 décembre 2014 — 30 mars 2015.

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Frédéric Boissonnas.

Bibliothèque de Genève.

Fred Boissonnas est le plus connu des photographes genevois. Après avoir repris avec succès l’atelier de son père en 1887 et gagné un Grand Prix à l’exposition universelle de Paris, il ouvre à partir de 1901 des succursales à Paris, Reims, Lyon, Marseille et Saint-Pétersbourg. Les images de Grèce de Fred Boissonnas, déposées au Musée de la photographie de Thessalonique, sont classées, depuis 2012, monument du patrimoine mobilier de la Grèce. Le fonds d’atelier de Fred Boissonnas et de ses successeurs (env. 200 000 phototypes et des documents d’archives) a été acquis en 2011 par la Ville de Genève et déposé au Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève.

“Autour du lac”. Les affiches Art Nouveau de la Bibliothèque de Genève.
500 daily. History of women. History of politicians. Deux expositions sur le Dépôt légal.
Genève, Bibliothèque de Genève, 8 mars – 5 avril et 10 juin – 12 juillet 2014.
Lausanne, Salon des Antiquaires, 15-23 novembre 2014.

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"Autour du Léman", 2014.

Vue de l'exposition "Autour du Léman. Affiches de la Bibliothèque de Genève", Salon des antiquaires (Lausanne), 15-23 novembre 2014. Photo: Matthias Thomann.

Le dépôt légal.
500 ans au quotidien

Histoire de femmes
8 mars – 5 avril 2014.

Histoire de politicien-ne-s.
Rien ne bouge? Tout bouge!
Du 11 juin au 12 juillet 2014

Bibliothèque de Genève.

 

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Le dépôt légal est l’outil primordial de notre patrimoine imprimé. Grâce à lui, un exemplaire de tout ce qui est publié à Genève doit être remis à la Bibliothèque de Genève pour qu’elle en assure la conservation et la consultation. La plupart des pays du monde ont suivi les recommandations de l’Unesco et se sont dotés d’une législation visant à constituer des collections de référence au sein de leur bibliothèque nationale. À Genève le dépôt légal bénéficie d’une longue histoire puisqu’il fut institué en 1539, à l’aube de la Réforme, par la toute nouvelle République. Sa suppression en 1907 se révéla dommageable à l’intégrité de notre patrimoine imprimé. Les lacunes qui en découlèrent incitèrent le Grand Conseil à rétablir le dépôt légal en 1967 en votant la loi qui est encore en vigueur de nos jours.
Inlassablement, jour après jour, le dépôt légal apporte à la Bibliothèque de Genève livres, brochures, journaux, revues, affiches, programmes, bulletins, rapports, prospectus, etc. Aucune discrimination n’est faite sur la forme ou le contenu des documents récoltés. Tout Genève se retrouve dans ces publications qui forment une vaste mosaïque de sujets et de thèmes. Cette diversité étonne et, parfois, détonne avec l’image austère et studieuse de la Bibliothèque. Le volet printanier de cette exposition est consacré aux femmes. Il montre comment le patrimoine imprimé témoigne de leur lutte pour l’obtention du droit de vote et pour la reconnaissance de leur égalité avec les hommes. Les imprimés révèlent l’image que l’on donne des femmes et que les femmes donnent d’elles-mêmes, à la fois militantes, mères, épouses, séductrices, créatrices, éditrices – à l’instar d’Eugénie Droz – chercheuses, voyageuses… Le dépôt légal est un miroir qui renvoie mille reflets. Le prochain volet de l’exposition, en juin, nous dévoilera les visages des politiciens imprimés sur le vif.