L’argent

Optimiser les ressources financières est aussi important que rechercher de nouvelles ressources. À Genève, par souci d’économie, j’ai ramené la gestion financière de l’institution sur un seul centre de coût, au lieu de 4 auparavant, selon les différentes entités (Bibliothèque universitaire, Musée Voltaire, Bibliothèque musicale et Centre d’iconographie). Cette organisation nous a permis d’effectuer des économies d’échelle et de permettre une gestion plus fluide, annuellement, selon les besoins réels.

Il était nécessaire d’impliquer les responsables de département dans la constitution du budget prévisionnel, mais aussi dans la gestion des lignes budgétaires tout au long de l’année, afin de pouvoir arbitrer au mieux les demandes financières. Cette façon de faire nous a permis de réagir en fonction des intérêts de l’institution lors de la nécessité d’effectuer un investissement ou une acquisition d’importance. Les budgets n’étaient plus segmentés et dépensés “quoi qu’il arrive” en fin d’année. Il a été très bénéfique d’introduire au sein de l’institution une gestion par projets.

Une nouvelle réflexion sur la politique d’acquisition a permis de communautariser les dépenses au sein de l’institution et d’harmoniser les acquisitions pour les collections physiques et numériques au sein de la Bibliothèque.

Ces façons de faire nous ont permis d’absorber sur nos budgets votés l’acquisition de plusieurs pièces somptueuses, tant dans le domaine des manuscrits que des livres anciens.

Au Musée Érasme à Bruxelles, j’ai créé une association d’amis très dynamique qui nous a permis de financer l’ensemble des activités et projets de l’institution (expositions, aménagement du jardin, acquisition), directement ou en allant cherchant des partenariats financiers que la structure de l’administration municipale nous interdisait.

Pendant mon mandat, le musée a pu acquérir grâce à ses fonds privés plus de 200 éditions du XVIe siècle d’Érasme, aménager un jardin contemporain en passant commande de plusieurs œuvres à des artistes de renommée internationale et renouveler la muséographie du lieu.

Il était important, indépendamment des financements publics et privés d’entreprise de cultiver avec attention ce lien privilégié que nous avions avec les membres de l’association des amis.