Chantiers d’été
Bibliothèque de Genève

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Restauration d'une plaque photographique.

Bibliothèque de Genève, Centre d'iconographie. Photo: Stéphane Pécorini.

Confronté à des collections importantes en qualité, mais aussi en nombre (plus de neuf millions d’objets), j’ai initié l’été des travaux collectifs, permettant à l’ensemble des collaborateurs de travailler collectivement sur des fonds spécifiques. Cette façon de procéder nous a permis de réaliser le travail en jachère depuis des années.

Par exemple, du 1er au 5 septembre 2014, la Bibliothèque de Genève a mobilisé ses équipes sur des chantiers de conservation au quai du Seujet, au Musée Voltaire et surtout au Centre d’iconographie. Celui-ci a été le théâtre d’un important chantier où plus de 50 collègues de la Bibliothèque de Genève ont œuvré sur divers postes de travail souvent très éloignés de leur mission au quotidien. Ce chantier a bénéficié du concours de 56 astreints de la Protection civile, mis à dis-positions par l’Office cantonal de la Protection de biens culturels (PBC). Ce chantier a représenté plus de 2670 heures de travail sur 8 jours.

En 2015,  le personnel de la Bibliothèque de Genève s’est retrouvé le temps de quelques semaines, lors des jours de fermeture d’été, dans la peau d’aides-bibliothécaires, de technicien-e-s en conservation, d’archivistes ou de bibliothécaires, etc. C’est ainsi, qu’entre 2015 et 2016, 63 000 codes-barres ont été collés grâce aux forces cumulées permettant d’absorber un passif conséquent. Ces codes-barres sont indispensables à la traçabilité des documents dans les magasins et lors des prêts. Parallèlement, d’autres chantiers en conservation préventive se sont tenus sur plusieurs sites, en particulier au Centre d’iconographie, cumulant sur deux étés plus de 130 heures de traitement matériel sur 14 jours pleins. Une soixantaine de personnes a pu y participer. Ces chantiers sont toujours l’occasion pour des collaborateurs et collaboratrices non spécialisé-e-s de découvrir les métiers de la conservation, de les sensibiliser plus encore à la manipulation d’objets culturels fragiles ou encore d’approfondir leur connaissance scientifique des fonds et des collections de l’institution. C’est aussi un moment d’échanges et de rencontres interprofessionnelles. Enfin, ils représentent en un temps restreint une force de travail efficiente, difficile à rassembler durant les autres périodes de l’année.