Sur les terres de Cézanne, 2019

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Fabienne Verdier, sur les terres de Cézanne, 2019.

Design: AV. Photo: Thierry Cron.

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Notre plus beau livre est toujours le dernier. Ici, le bonheur de travailler avec une grande artiste, Fabienne Verdier, et de pouvoir puiser dans son fonds d’archives photographiques et filmiques, et de dialoguer avec le savoir-faire d’un grand éditeur italien basé à Milan.

Fabienne Verdier, Sur les terres de Cézanne, sous la direction de Alexandre Vanautgaerden
Textes de Daniel Abadie, Alain Berthoz, Bruno Ely, Bernard Foccroulle, Charles Juliet, Corinna Thierolf, Alexandre Vanautgaerden et Germain Viatte
Milan, 5 Continents Edition, 2019, XVI-168 p., ill.

Devant les œuvres de Fabienne Verdier, le regard du spectateur se fait contemplatif. Cette peintre a réussi à concilier, dans ses tableaux, art moderne et tradition orientale, exprimant avec tant de puissance par sa peinture l’harmonie et le chaos, mais aussi le mystère de la beauté du monde.

L’ouvrage, qui accompagne la rétrospective sur cette artiste qui se tient au musée Granet, à la Cité du livre et au pavillon de Vendôme d’Aix-en-Provence, met en lumière son parcours artistique jalonné de confrontations avec des systèmes de pensée issus de cultures et d’époques différentes. Son processus de création se nourrit d’une hybridation des savoirs et se manifeste au moyen d’inventions techniques (immenses pinceaux munis d’un guidon de conduite, alliages de glacis, esquisses filmiques). Cette hybridation des savoirs apparaît clairement dans les trois lieux où se déroule l’exposition. S’il est possible de suivre au musée Granet le parcours artistique de Fabienne Verdier, à la Cité du livre on découvre ses recherches sur les liens entre la peinture et la musique, en particulier sur les quatuors à cordes. Enfin, le pavillon de Vendôme présente le projet basé sur le lien entre le langage et les formes plastiques et, plus spécifiquement, propose de découvrir de grandes œuvres réalisées à partir de quelques paires de mots : labyrinthe-liberté, force-forme, vide-vibration, chant-catastrophe.

Le livre plonge dans l’œuvre picturale et l’univers artistique et spirituel de Fabienne Verdier. Un parcours chronologique explore les divers moments de la biographie de l’artiste et met en lumière son lien avec la peinture des lettrés en Chine, puis avec l’art expressionniste abstrait et la peinture flamande, pour se poursuivre jusqu’à des recherches sur les ondes sonores et picturales. Sa poésie évolue autour d’une réflexion sur son immersion dans la nature, une pratique qu’elle définit elle-même comme étant l’« atelier nomade ». Ses derniers travaux sur le territoire de la montagne Sainte-Victoire, sujet cher à Cézanne, illustrent cette démarche. L’atelier nomade fait toutefois converger bien d’autres thématiques : l’évolution de son atelier, bien évidemment, mais également l’influence du contexte et du paysage, ainsi que le développement de nouveaux outils pour la peinture.